dimanche 27 juillet 2014

Adhésion et interfaces sur une couche de verni: ETUDE D’ADHESION ET D’INTERFACES D’UNE COUCHE DEVERNI SUR LE VERRE - METHODE DE RAYURE


Adhésion ensemble des phénomènes physico-chimie qui se produit lorsqu’on met en contact intime deux matériaux. Les différentes théories de l’adhésion prévoient l’établissement de liaisons ou d’interactions spécifiques.
 Les différentes méthodes d’adhésion sont :
-          L’ancrage mécanique, qui est l’approche la plus ancienne pour expliquer les phénomènes
d’adhésion et qui résulte de l’interpénétration « macroscopique » entre les deux matériaux en contact. C’est le cas d’un adhésif qui pénètre dans les aspérités et les pores du substrat avant de se rigidifier. L’ancrage mécanique est donc favorisé par la rugosité et la topographie des surfaces en contact.
-         L’inter diffusion, qui se manifeste dans le cas des matériaux polymères par l’inter digitation des chaînes moléculaires et pour les métaux par la formation d’un gradient de composition chimique, voire d’un alliage d’interface. Elle conduit à la formation d’une interphase d’épaisseur non nulle et dépend, pour les polymères en contact, de leur compatibilité et de leur structure.
-          Les liaisons interatomiques ou intermoléculaires. Les liaisons interatomiques sont dues aux
interactions électromagnétiques entre électrons qui forment les liaisons covalente, ionique et métallique.
Les liaisons intermoléculaires peuvent être de type Van der Waal ou de type liaison hydrogène. Ces liaisons sont souvent regroupées sous le terme anglo-saxon « électron as glue ». Du point de vue
macroscopique, les interactions à faible portée entre deux matériaux (liaisons interatomiques et hydrogène) sont souvent étudiées sous l’approche acide-base. L’intensité de ces liaisons est caractérisée par l’énergie d’adhésion de Dupré w, qui est l’énergie libre perdue par l’unité d’aire d’interface lors de sa formation.

II-                Essai a la rayure pour l’étude d’adhésion

Description des expériences
Matériel
La lame de verre (fig1)
La tourne disque (fig2) qui sert a fixé les rayures
Le microscope (fig3) qui sert observé les rayures 
Une source de courant (200V-220V) 
les masses marquées (m1, m2, m3, m4et m5)
Le verni.

Mode opératoire
On colore une couche mince de verni sur le substrat (lame de verre) et après 10 minutes de séchage ; on la dépose sur le plateau  de la tourne disque. On  met la pointe de la tourne disque sur lame de verre. On déplace la lame de verre   parallèlement au rayon de la tourne disque. Ils se forment des minuscules  rayures  à la surface de l’échantillon.Ces rayures sont observées à l’aide du microscope optique, puis photographier  et découper en forme d’échantillon.

I-                   Résultats

Observation par microscope optique des rayures obtenues

Les images obtenues avec le microscope permettent d’observer rapidement lesrayures et de vérifier la validité et la cohérence des résultats. Le grossissement offre l’avantage de pouvoir visualiser la totalité de la portion écaillée et de mesurer la distance entre le point d’écaillage et la fin de la rayure. Ce qui permet de retrouver visuellement la valeur de la force critique Fc. La figure 4  présente cinq clichés obtenus pour les échantillons, classés par ordre de masse  croissante. On remarque que plus la masse est  grande, plus la largeur du sillon est importante, traduisant des écailles de plus en plus grandes et nombreuses. Des observations à plus fort grossissement peuvent être utiles pour localiser avec plus de précision le point critique, elles permettent également d’analyser plus en détail la morphologie du sillon.  Les images confirment l’impression laissée par les clichés. Dans le cas des revêtements à faible force critique, l’écaillage est moins  prononcé alors que sur les revêtements présentant une force critique élevée, les écailles sont de grandes dimensions et  nombreuses. La morphologie du sillon corrobore donc très bien le classement des échantillons par la force critique.



Interprétation :


La longueur du sillon augmente par rapport à la charge L appliquée. Le fait que la pointe exerce deux contraintes (contrainte de Cisaillement et de Compression) qui brise les liaisons entre particules sur la surface de la couche de verni.
Ces cassures forment ce qu’on appelle les rayures (déformation de la surface du substrat revêtu). La largeur de ces rayures dépend de contrainte et de la dureté du substrat. Mais la contrainte, elle dépend de la charge appliquée.


Calcul du Grossissement :

Pour un système donné, le grossissement reste le même : Soit un objet AB=0,4mm dont l’image par le microscope donne A’B’=8.3mm. Le grossissement est :     Ф  .

Soit Ф=20,75
Pour chaque masse correspond on aune image A’B’ sur le microscope, dont la largeur (taille réelle) est :       AB



·         Pour m=50g,  A’B’=11mm AB=0.53mm=530ɱm (Micromètre)
·         Pour m=40g,  A’B’= 7mm  → AB=0,34mm=340ɱm
·         Pour m=30g,  A’B’=5.5mm →AB=0,26mm=260ɱm
·         Pour m=20g, A’B’=4mm → AB=0,19mm=190ɱm
·         Pour m=10g, A’B’=3mm → AB=0,14mm=140ɱm

Les résultats de charges critiques en fonction de la largeur des rayures sur le substrat pour des revêtements de verni déposé sur la lame de verre sont représentés sur la figure ci-dessous (Fig.5).




Conclusion
On constate que plus la force appliquée (charge) augmente, plus les rayures ne sont importantes et visibles. Cette force qui nous permet de voir les rayures, c’est la force critique.




 






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